samedi 30 avril 2011

L'étrangère - Feo Aladag

     Me retrouvant coincé en ville à cause d'un problème sur ma ligne de tram je me suis retrouvée à errer, comme par hasard, devant le cinéma. Et je me suis laissée tenter par un film qui me faisait de l'oeil depuis quelques temps : l'Etrangère, histoire d'une femme turque qui veut tout faire pour se détacher de la main froid, ferme et violente de son mari, afin surtout de protéger son fils. D'origine allemande, elle rejoint alors le reste de sa famille à Berlin, qui lui réservent un accueil correspondant assez peu à ses attentes. Pris dans les mailles des traditions de la communauté turques, ils voient sa fuite non pas comme une nécessité de survie et une émancipation nécessaire, mais comme une action qui entrainera la honte et la déchéance de la famille.

mardi 26 avril 2011

La Nostra Vita - Daniele Luchetti

     Aujourd'hui ce n'est pas un réel OMG puisque je vais me contenter de parler d'une déception, qui concerne le film La Nostra Vita. Un film plat qui a fait l'objet d'une critique pertinente de la part des Cahiers du Cinéma. Je cite donc :


      L'imposture Cannoise de Daniele Luchetti dure : quatrième film de l'auteur à avoir bénéficié des feux de la Croisette, la nostra Vita feint de brosser un tableau ironique et cruel de l'Italie berlusconienne en empaquetant en 93 minutes, le récit de lutte d'un ouvrier se débattant entre drame intime, magouilles et petits arrangements avec son entourage.

     Le résultat ressemble à du Inarritu light, s'enivrant avec une arrogance molle de ses propres effets de séduction (les petites gens sont dignes et ont un coeur gros comme ça) dans une posture si fade et consensuelle qu'elle finit par retourner tous les travers que le film tente de dénoncer (racisme, corruption, misogynie) contre lui-même - à l'image du traitement abject du personnage de l'immigrée roumaine. Mais qu'importe : aussi profond qu'un tube d'Eros Ramazzotti ce cinéma de pure complaisance, confit dans sa suffisance sociologique et sa banalité, se condamne de lui-même a un oubli instantané.
Vincent Malausa pour les cahiers du cinéma.

lundi 25 avril 2011

Ryohei Hase

     Une autre révélation de DeviantArt aujourd'hui : Ryohei Hase, illustrateur japonais, qui a déjà été l'objet de quelques uns de mes avatars ici ou là. Sa galerie DeviantArt c'est par ici.
Ryohei Hase - "collection" Their Feelings
     Son style exprime une forte tendance au sombre qui est renforcé par cet espèce d'alliance entre animal et humain. J'ai toujours trouvé que les métaphores d'humains en animaux permettaient de souligner avec plus d'insistance leur caractère. Un procédé vieux, donc, puisque La Fontaine l'utilisait déjà, mais qui rend encore plus beau par l'image. Cette vache par exemple exprime une sorte de mélancolie qui ne serait peut-être pas aussi bien rendue par un visage humain. D'ailleurs, on ne trouve pas ou peu de visage humain dans l'univers de Ryohei Hase...   

dimanche 24 avril 2011

Jo Schwab

     Il y a quelques temps j'ai découvert, grâce à DeviantArt (une espèce d'immense galerie d'image, où les créateurs / artistes viennent poster ce qu'ils font, tout style, tout niveau confondus) le photographe Jo Schwab (son portfolio est rempli de photo de femmes nues). Depuis le temps, j'aurais pu me lasser : ses photographies sont, pour la plupart, en noir et blanc, et suivent des règles de structure assez classique : un personnage, féminin le plus souvent, point central de l'image, nu en général. Pour décor : un fond dégradé gris.

     Et pourtant, depuis que j'ai vu ses photos pour la première fois, je ne décroche pas. Justement parce que la sobriété de la mise en scène permet de faire part de façon encore plus nette et plus intense les différences entre les photographies. Même si, de loin, elles sont semblables, elles disent en fait les originalités. Des regards, des attitudes, des corps : voilà où se trouve la beauté des photos de Jo Schwab, et non dans son intervention de photographe, dans des délires de mises en scènes obscurantistes.

(La suite de l'article contient donc des photos de nus, je préviens au cas où)


     On voit donc défiler devant nos yeux des poitrines et des corps qui semblent être en parfaite harmonie avec le regard qui (en général) nous fixe. Car si le visage s'exprime on voit bien rapidement que seul, sans le reste du corps, il serait bien appauvrit. Et c'est selon moi là que se trouve la puissance de ces photos.






     Non, je ne pourrais plus jamais prendre au sérieux les discours qui m'expliqueront qu'il n'y a qu'un seul "type" de corps féminin qui est mis en avant : ces images sont si touchantes et si puissantes à mes yeux que j'y vois comme un pied de nez aux tentatives désespérées de nous faire adhérer à "un modèle".

     La galerie DeviantArt ne contient bizarrement pas les mêmes oeuvres que le port folio officiel de Jo Schwab, mais tout vaut le coup d'oeil, même les photos qui ne sont pas des photos de femmes, bien sûr.


samedi 23 avril 2011

Nadeah - Odile

     Aujourd'hui, on se motive !
    Petite découverte, grâce à Madmoizelle (un magazine internet bien coolos) : Nadeah. Elle me fait presque regretter de ne pas être allée au concert de Charlie Winston (puisqu'elle s'occupe de faire les premières parties de ses concerts).
     Nadeah sort un single prometteur et alléchant : Odile, en écoute sur deezer


     Mais ce n'est pas tout !


     Nadeah nous fait aussi l'honneur de partager, sur madmoizelle, deux exclus, visible si on se donne la peine de cliquer par .

vendredi 22 avril 2011

Mélanie Laurent - En attendant (LOL)

     Voyez Mélanie Laurent? Elle s'est sentie obligée de sortir un album de chanson française. Bon, déjà, la chanson française, c'est pas mon truc, mais en plus quand c'est Mélanie Laurent... Notez la portée conceptuelle de la chose : le premier titre de l'album s'appelle "début". WAHOU je veux savoir ce qu'elle prend pour être aussi inspirée, ça m'intéresse. Niveau parole, j'ai l'impression d'être face a ce que je pouvais poster sur mon skyblog quand j'avais 14 ans (je vous retrouverai le lien un jour, promis - s'il est pas déjà effacé haha !). "Et le temps, prend touuuut son temps ! Et moi, je perds le mien".
     D'accord. Si tu veux, meuf.

jeudi 21 avril 2011

Tomboy - Céline Sciamma

     Laure vient à peine d'emménager lorsqu'elle fait la connaissance des enfants de son quartiers. Sous une impulsion un peu mystérieuse mais qui n'est autre que le résultat de sa tendance à ne pas s'identifier à son genre (féminin, donc), elle se présente comme étant Michael, un garçon. Se créé alors, dans la bulle temporelle que constitue les vacances d'été, une sorte d'atmosphère nouvelle, secrète, une sorte expérience intime. C'est cette ambiance fermée qui constitue l'une des forces du film, et qui en fait un terrain de jeu et de réflexion.

Lisa et Laure/Michael

     

mardi 19 avril 2011

Pina - Wim Wenders

Pina Bausch
     Le langage de la danse reste un mystère à mes yeux. Le mystère s'est encore intensifié après avoir vu le film documentaire Pina, sur la chorégraphe allemande Pina Bausch, à qui le milieu artistique rend hommage depuis son décès, en juin 2009. Comment est-ce possible que je sois à ce point sensible au langage du corps et de la danse alors que mon corps à moi reste un tel fardeau à mes yeux? Et je ne saurais traduire ce que j'ai pu ressentir, ce qui s'est emparé de moi, simplement parce que le vocabulaire des mots est impuissant. Il est même difficile de concevoir, en idée précise, ce qui s'est passé sous mes yeux.

    Mais le fait est que ce temps passé devant des passages de chorégraphique époustouflantes m'a retournée.

lundi 18 avril 2011

Clair de femme - Romain Gary

     Je ne saurais pas trop dire si cet article va être une «revue» littéraire ou un billet qui me permettrait de régler mes comptes avec certaines idées mais ce qui est certain c’est que la lecture de Clair de Femme, de Romain Gary, a été à la fois un émerveillement et un fardeau personnel.

      C’est l’histoire d’un homme qui aime aimer et d’une femme qui est perdue. Cet homme est en train de voir s’en aller, sous ses yeux, celle qui a été jusque là l’objet de son amour. Celle qui a recueilli cette divination amoureuse qui était un besoin pour lui. Mais elle ne le laisse pas seul. Comme elle est celle qu’il aime elle est aussi celle qui a les moyens de lui offrir sa délivrance. Une délivrance toute relative : car cet homme épris d’amour va tenter, dans une lutte contre ce malheur qu’on nous impose, celui de perdre l’être aimé, de retrouver sa femme, ailleurs. Est-ce bien sa femme qu’il va retrouver? N’est-ce pas plutôt «le couple»? Un couple est-il interchangeable ? La base du couple se trouve-t-elle dans les êtres humains ou dans un amour partagé?

dimanche 17 avril 2011

Talons Aiguilles - Almodovar

     J'ai découvert Almodovar il y a peu de temps, et même si je n'ai vu que 3 ou 4 de ses films depuis, je n'ai jamais été déçue. Ses films ont cela de particulier qu'ils sont colorés. A tous les niveaux. C'est quelque chose que j'ai pris plaisir à observer dans le film Talons Aiguilles (titre original : Tacones lejanos). 

     Il est toujours un peu délicat, d'ailleurs, de faire un résumé des histoires tissées par Almodovar dans ses films. Parce que l'histoire de déroule sous nos yeux et ça fait parti du plaisir : on commence par quelques petits éléments épars qui ne nous renseignent qu'assez peu, puis au fur et à mesure, on comprend. Je ne regarderai jamais, je pense, un film d'Almodovar en ayant lu, précédemment, son synopsis. Voilà pourquoi je ne vous ferais aucun résumé du scénario, et me contenterais de vous décrire un peu l'effet que ce film a pu produire sur moi.
Rebeca et Becky, sa mère

samedi 16 avril 2011

Impromptu de Schubert

     Si je n'avais pas fait la bêtise d'arrêter de prendre des cours de piano je serai actuellement en train de suer sang et eau devant une partition de Schubert, afin de mieux préparer l'examen qui arrivera le mois procain. Sauf que j'ai arrêté les cours de piano et qu'au lieu de me tuer à la tâche je me contente de pianoter gentiment, de temps en temps, sans grands efforts. Cependant, que ce soit avec talent ou non, il m'arrive, ces derniers temps, de m'entrainer sur un impromptu de Schubert, et moi qui ignorait jusqu'alors son oeuvre, je me retrouve à pleurer comme une madeleine (on peut m'expliquer cette expression au passage? Ca pleure les madeleines?) en entendant ces accords, cette mélodie. Evidemment je ne suis pas assez narcissique pour me satisfaire pleinement et grassement de ma propre interprétation de cette oeuvre (d'autant que j'ai encore du boulot...). Cependant ça m'a donné l'occasion d'aller fouiller. Et aujourd'hui je suis tombée sur ça : Alexei Lubimov qui interprète, sur piano forte, les impromptu de Schubert.

vendredi 15 avril 2011

New York Movie - Hopper

     Il n'y a pas très longtemps une amie de fac m'a acheté, comme ça, un bouquin sur Hopper. Ca faisait longtemps que je bavais devant ce livre, devant cet artiste, et quand j'ai réalisé que ce livre était a moi, j'ai failli pleurer.

     En feuilletant le livre j'ai eu un vrai coup de coeur pour cette oeuvre.
New-York Movie - Hopper

Welcome home

Je me suis lancée un défi : parler, tous les jours, sur ce blog, d'une "découverte". Je ne peux pas encore vous dire de quoi je vais parler : comme l'indique le titre de ce blog je parlerai de tout ce qui me fait dire "wahou". Parce que j'ai envie de me dire que j'ai fait quelque chose de mon été, et que voilà, j'aime bien dire "wahou".

Des fois j'aimerai bien être cette fille et dire "wahou" tout le temps.

Bienvenue :*