jeudi 26 juillet 2012

Du cliché de l'étudiant en cinéma

Hé oui, je suis plus ou moins étudiante en cinéma. Ma licence comporte en fait une partie "littérature" et une partie "artistique" avec deux options au choix. Pour ma part, c'est évident vers l'option cinéma que je me suis tournée, curieuse que j'étais d'en apprendre plus sur cette petite passion qui est la mienne. Tous les étudiants ont leur stéréotypes et leurs clichés, mais pour ma part j'ignorais quelle était la représentation classique de l'étudiant de cinéma. Aujourd'hui, je suis un peu plus à même de vous livrer quelques anecdotes de mon vécu dans le domaine.

L'accusation d'élitisme de base

Si tous les domaines artistiques sont souvent considéré comme des "loisirs", le cinéma est sans doute l'un des seuls que l'on qualifie aussi souvent de "divertissement". Le cinéma, personne ne l'étudie à part ceux qui se spécialisent dans ce domaine et pourtant, tout le monde le pratique. La littérature, la musique, au contraire, sont des matières que l'on enseigne au collège et sont donc des domaines que l'on à l'habitude de rattacher à l'étude. L'art pictural, la sculpture et la danse, eux, ne bénéficient sans doute pas d'une même diffusion scolaire mais restent finalement assez peu facilement praticable au quotidien. Ce que je veux dire par là c'est donc que le cinéma est considéré par la plupart d'entre nous comme un loisir / un divertissement, et qu'en faire en sujet d'étude c'est vouloir sortir de cette définition là pour aller vers quelque chose de nécessairement plus intellectuel. 

Soyons clair : ce prétendu élitisme c'est du grand n'importe quoi. Les étudiants en cinéma (du moins, ceux que je fréquente) ne rejettent jamais un film "grand public" sous prétexte qu'il ne serait pas assez élitiste. Pour ma part, j'adore par exemple les films du style adaptation de comic & co. Ce n'est pas le fait d'étudier en parallèle le néo-réalisme italien qui va m'empêcher de savourer un bon Iron Man. Au contraire, même : mes études me permettent sans doute de me délecter autrement du talent mis à l'oeuvre par les uns et les autres pour nous donner de l'action qui marche. Alors non, définitivement non, pour apprécier le cinéma de façon "artistique" il n'y a pas besoin d'aller chercher du côté de Rohmer et de ses films intellectualisant : ce n'est pas parce que Batman est un film grand public qu'il est dénué de matière artistique.

Ceux qui t'attendent au tournant

A l'inverse de la première catégorie de gens qui, lorsqu'ils savent que tu es étudiant en cinéma, partent donc du principe que tu ne regardes que des films prétentieux et élitiste, il y a au contraire ceux qui s'attendent à ce que tu aies toujours un avis très prononcé, très constructif et intéressant sur le moindre film. Ce n'est pas parce qu'on étudie "le cinéma" qu'on ne peux plus se mettre devant une niaiserie et déconnecter son cerveau ! Même si évidemment, le fait d'analyser les séquences de façon poussée invite l'étudiant en cinéma de base à découper un peu chaque plan pour l'étudier, qu'il soit en cours ou non, ce n'est ni automatique ni souhaitable. Et non, nous n'avons pas nécessairement envie de devoir faire un commentaire d'analyse à chaque sortie du film ! 

Les profs, ces tortionnaires patriotiques

Si je déteste qu'on me dise "je ne veux pas voir ce film parce que c'est un film français qui sera donc forcément chiant et  lourdique" je dois cependant reconnaitre que chez les profs de cinéma, cette tendance à apprécier les films les plus chiants que notre belle nation a pu créer est très présente... Peut-être suis-je tombée sur les mauvais profs (oui, je SAIS qu'il existe dans ma fac un mec qui a fait un bouquin merveilleux sur Star Wars, je n'ai jamais réussi à avoir de cours avec lui, je pleure) mais les deux cours que j'ai pu avoir sur le cinéma français étaient tout les deux du même gabarit : et si nous parlions UNIQUEMENT de la nouvelle vague? C'est un peu le même délire que les profs qui n'ont que La Fontaine et Molière en tête comme exemple de l'art français. Oui, je suis légèrement blasée d'avoir vu 5 fois Les Fables à mon programme depuis le début de mes études.


En gros, être étudiante en cinéma comporte son lot de petit cliché plus ou moins rigolo à vivre au quotidien. Mais ma foi, il faut pouvoir en tirer avantage et comme je rentre bien dans les clichés à tenir un blog où je parle cinéma... soit!

1 commentaire:

  1. Comme je te comprends... étant étudiante en art, nous aussi avons notre part de clichés... " il a des piercings parce qu'il se trouve trop original", " Il aime FORCEMENT picasso, je vais tenter de lui en parler." , " Attends quoi t'aime pas Picasso? pourquoi t'es en art, alors?" , " oui ben pour s'habiller comme ça, l vient d'art pla..." , Enfin, ce genre de cliché bien chiant que je connais moi aussi.. Courage, l'important c'est de faire ce qu'on aime !

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