dimanche 10 juin 2012

The Avengers - Joss Whedon

J'ai, certains l'auront remarqué, une certaine tendance à être en retard sur tout. Plus d'un mois et demi après sa sortie je suis donc enfin allée voir, dans un timing qui m'est bien spécifique, le dernier "marvel" : The Avengers. Soyons clairs : il existe trois catégorie de personnes dans le public de The Avengers : les fans de comics, les purs et durs, ceux qui entreposent les tonnes de magazines accumulés à travers les années et les vides greniers, qui seront forcément déçus par une adaptation filmique (puisque, par principe, un film n'est pas un "comic"), a côté d'eux, en assez grand nombre, les spectateurs lambdas, ni fan, ni détracteur, qui sont avant tout attirés par le gros chiffre au boxoffice et les 5 étoiles que Métro accorde au film, et enfin la dernière catégorie, celle des gens de mon âge, qui ont plus de chance d'avoir grandi avec les films qu'avec le comics, et qui sont donc habitués à ces adaptations filmiques. Je fais parti de cette dernière catégorie : je trouve l'univers des comics fascinant mais force est de constater que je n'en ai qu'une connaissance très superficielle. Par contre, je reste une spectatrice assidue des adaptations filmiques, que je trouve en général très appétissante.


C'est donc sans surprise que je vous dirai que The Avengers, c'est décidément un sacré bon film. Aucun point de comparaison ici aux comics, donc (navrée pour les fans) mais le simple point de vue de l'amatrice du genre que je suis.

Le schéma du film reste, si on le résume beaucoup, les "super vilains" contre les "super héros". Mais ne nous leurrons pas : les choses sont loin d'être aussi niaiseuses et c'est bien là le premier et le plus grand point positif du film : son second degrés. Ce second degrés se savoure bien sûr par les remarques acerbes et sarcastiques du playboy qu'est Mr. Stark, emblème international (et interplanétaire) de la sexitude, mais aussi par la complexité du scénario qui se développe peu à peu, montrant les conflits internes au sein des autorités suprêmes, les trahisons, la savoureuse xénophobie de Captain America (oui, NON, y'a une différence entre nationalisme et xénophobie, et le film joue avec pas mal de talent sur cette corde tendue dans le vide)... Bref, on savoure.

A côté de ça, je note deux choses complètement contradictoires : la première partie du film traine, traine... bon, je dois dire que les 20 minutes de pub avant le début du film mettent dans l'ambiance, mais quand même, ce début... Cependant le réalisateur se rattrape bien vite pour dévoiler dans la seconde partie du film une énergie assez puissante et un sens du rythme aiguisé. Sens du rythme qui s'accorde bien sûr avec la belle alternance de moments d'humours, d'actions, d'émotion... Un peu fourre-tout, certes, mais que peut-on rêver de mieux, après 30 minutes de combat bruyant et stressant, qu'une minute de silence, suspendus dans les airs, un regard effrayé vers Stark, retenant notre respirations alors qu'on sait TRÈS BIEN qu'il va s'en sortir? (Non sérieusement, je ne fais aucun spoil, croyez moi : vous aurez peur pour lui en regardant le film pour la 150ème fois, je ne gâche rien en vous disant qu'on reverra notre cher Robert au prochain épisode...)

Je vous parle beaucoup de Stark mais pardonnez moi, c'est ma libido qui s'exprime. En réalité, l'autre grand atout du film c'est la maitrise de la diversité des personnages. C'est d'ailleurs là qu'on l'attendait, notre Joss Whedon : comment former un groupe de super-héros en conservant les caractéristiques de chacun? C'est un pari qui a été très bien mené par le réalisateur notamment en ce qui concerne le personnage de Hulk - assez brillant, le Mark Ruffalo, d'ailleurs, bien meilleur qu'Edward Norton... - celui de Captain America ou encore notre cher Thor Asgardien, toujours aussi niais et innocent (ou presque) qui joue un duo alléchant avec son frère Loki, interprété par un Tom Hiddleston machiavélique. Je note en revanche que le personnage de Natasha est bien trop peu développé à mon goût, ou disons développé de la mauvaise manière : elle fait très potiche, malgré ses prouesses acrobatiques et manipulatrices, il manque quelque chose, un "background", peut-être? 

Alors on retient quoi? Un pari réussi, dans l'ensemble, pour ce film assez monstrueux. On passera forcément un bon moment, malgré les quelques instants d'ennuis que peuvent supposer le début du film. On ressort joyeux, comme si on avait participé à une victoire. Et c'est bien là le but de Marvel, au fond, non? 

Bon, je vous laisse avec Robert, de toute façon je vous en reparle dans le prochain article. 


4 commentaires:

  1. Ce qui manque à la veuve noire, c'est un film à elle, où le public lambda comme tu dis aurait mieux compris son histoire et sa façon d'être. Mais de toute façon, même dans les comics, Hawkeye et Veuve noire sont considérés comme secondaires, ce ne sont pas des têtes d'affiches. Donc c'est pas surprenant de ne pas avoir de films sur eux :/

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    1. C'est bien l'impression que j'avais ouais... C'est dommage, parce que pourtant dans le film Johansson est plutôt pas mal présente, on finit par se demander si ce n'est pas plus pour ses formes qu'autre chose. J'aimerai bien voir un film qui lui soit consacrée à elle uniquement, c'est certain, ça aurait plus d'intérêt, je pense. Mais par contre ça m'a donné envie de découvrir son personnage dans les comics, ce qui est assez rare pour être souligné!

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  2. Robert je t'aime (oui, une suis une pauvre meuf)

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  3. Robert je t'aime (oui, une suis une pauvre meuf)

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